V
- pp.53-81
N°275
"Si, comme l'affirmait Loos, il n'y avait d'architecture que celle du tombeau, quels sont, pour les architectes contemporains, les programmes, les objets ou les lieux funéraires d'aujourd'hui ? Alors que la mort, combattue par notre médecine, repoussée comme une ultime frontière, semble l'ennemie de notre civilisation du bonheur et du bient-être, quel sort réservons-nous à nos défunts ? De quelles pratiques, de quels rituels sont-ils l'objet ? et surtout quelle est leur dernière architecture ? En France comme dans les autres pays occidentaux, la crémation est en passe de remplacer l'inhumation comme rituel funéraire dominant. Répondant à la massification de nos sociétés, de moins en moins sédentaires, et à la pénurie de foncier dans nos villes, cette pratique archaïque (...), devient une alternative sérieuse au cimetière traditionnel. Comment les architectes contemporains abordent-ils ce programme du crématorium, lui-même en évolution, tendu entre rationalisation industrielle de la mort et réinvention d'une sacralité funéraire oecuménique ? A l'inverse, quelles opportunités ces nouvelles pratiques funéraires offrent-elles aux architectes pour réintroduire certains thèmes dans l'architecture contemporaine, conjuguer sa banalisation rationalisée, bref la re-sacraliser ?
N°275
"Si, comme l'affirmait Loos, il n'y avait d'architecture que celle du tombeau, quels sont, pour les architectes contemporains, les programmes, les objets ou les lieux funéraires d'aujourd'hui ? Alors que la mort, combattue par notre médecine, repoussée comme une ultime frontière, semble l'ennemie de notre civilisation du bonheur et du bient-être, quel sort réservons-nous à nos défunts ? De quelles pratiques, de quels rituels sont-ils ...
ARCHITECTURE ; Typologie architecturale ; Architecture funéraire ; Crématorium ; Equipement funéraire
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